Le diabète de type 1 au travail
L’objectif de ce guide est de sensibiliser au diabète de type 1 au travail afin que les personnes avec un diabète de type 1 exploitent pleinement leurs capacités au service de leurs ambitions professionnelles.
Ce guide est à destination des personnes avec un diabète de type 1 et des employeurs.
Ce guide est à l’initiative de Mounah Bizri, co-créateur de handicapossible et personne en situation de handicap souhaitant démocratiser l’information autour du handicap et permettre à chaque personne en situation de handicap d’avoir la carrière dont elle rêve. Il a aussi créé l’Eloquence du Bégaiement et l’Eloquence de la Différence, des projets qui utilisent l’éloquence comme cadre pour montrer que le handicap est une richesse pour la vie personnelle et professionnelle.
Un grand merci à L. Lobel pour sa contribution, personne agissant au quotidien pour le bien-être des personnes avec un diabète de type 1 depuis plus de 10 ans.
Si vous souhaitez agir pour la cause du diabète, vous pouvez adhérer à et/ou contacter la Fédération des Diabètiques ici, qui est l’une des principales associations sur ce sujet en France.
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I. Le diabète de type 1 dans le monde professionnel
Le diabète de type 1, qu’est-ce que c’est ?
Le diabète est une maladie chronique qui impacte la manière dont le sucre est utilisé et géré par notre corps. Le pancréas va modérer le niveau de sucre dans le sang en sécrétant de l’insuline, qui va permettre aux sucres d’être utilisé par les organes et les muscles. Le diabète, qui concerne près de 5% de la population mondiale, implique un dysfonctionnement de ce système. Il existe 2 types de diabète :
- Le diabète de type 1 – 0.5% de la population mondiale : L’insuline n’est pas créé par le corps. Le diabète de type 1 est considéré comme une maladie auto-immune car le corps détruit lui-même les cellules du pancréas qui sécrètent l’insuline. Le diabète de type 1 demande une injection quotidienne et régulière d’insuline pour permettre une bonne gestion et utilisation du sucre. Le diabète de type 1 est détecté chez des personnes jeunes (dès l’enfance, l’adolescence ou le début de l’âge adulte). Il n’existe malheureusement pas de traitement hormis l’injection d’insuline.
- Le diabète de type 2 – 4.5% de la population mondiale : C’est le type de diabète le plus connu. Il apparaît habituellement après 40 ans, et contrairement au diabète de type 1, le facteur héréditaire est non négligeable (jusqu’à 70%). Il est souvent lié à une hygiène de vie qui peut être améliorée (manque d’activité physique, alimentation etc.). Le diabète de type 2 peut être lié à un manque de production d’insuline ou à une insuline qui n’est plus fonctionnelle. Il existe des traitements médicaux et une amélioration de l’hygiène de vie est conseillée.
Dans ce guide, nous allons nous intéresser au diabète de type 1
Le diabète peut causer 2 situations :
- L’hyperglycémie: c’est le fait d’avoir trop de sucres dans le sang (glycémie trop haute). Le sucre est trop présent car il n’a pu être distribué par l’insuline puis transformé pour être utilisé par le corps. Les principaux symptômes sont une grande soif et le besoin d’uriner. Une injection d’insuline, avec un stylo ou une pompe d’insuline permet de traiter une hyperglycémie
- L’hypoglycémie: c’est le fait d’avoir trop peu de sucres dans le sang (glycémie trop basse). Le déficit d’insuline ne permet pas de distribuer le sucre dans le sang et dans les différents organes, notamment pour des efforts importants, ce qui implique un manque de sucre dans le sang. Les symptômes varient selon les personnes (fatigue, irritabilité, sueurs…). Une prise de sucre le plus rapidement peut permettre d’éviter un malaise encore plus important.
Qu’est-ce qu’une injection d’insuline pour une personne avec un diabète de type 1?
Une injection d’insuline permet de remédier au manque d’insuline pour les personnes ayant un diabète de type 1, la fréquence d’injection dépend de facteurs individuels ainsi que du mode de vie, mais elle peut varier entre 1 à 5 fois par jour. Pour les adultes, les injections d’insuline se font souvent par la personne elle-même, et ne nécessite pas d’aménagements spécifiques, hormis un endoit calme. Plus de détails, ici.
Ainsi, la majorité des professions sont accessibles aux personnes ayant un diabète de type 1, ce que nous llons détailler dans les prochaines parties (et surtout la partie III)
Conseils pour intégrer la personne avec diabète dans le monde du travail
Une personne avec un diabète de type 1 peut avoir la même vie qu’une personne non-diabétique.
Les besoins principaux d’une personne avec un diabète de type 1 sont :
- La possibilité de prendre des pauses pour gérer une hypoglycémie ou hyperglycémie
- Une personne qui a un diabète de type 1 peut manger comme tout le monde. En fonction de la situation, on peut avoir besoin de ramener son propre repas.
Des conseils simples et une légère flexibilité ont la capacité d’avoir un impact très positif sur les personnes avec un diabète de type 1 dans le monde du travail. Vous les trouverez ci-dessous
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Organisation
La flexibilité du travail permet de prendre soin de soi sans contraintes tout en continuant de faire le travail demandé.
– Vous pouvez demander à pouvoir prendre des pauses dès que cela est nécessaire (notamment pour une hypoglycémie ou une hyperglycémie).
– Les réunions :
- Si vous le souhaitez, vous pouvez prévenir en amont les participants de la réunion que vous pouvez vous absenter pour des raisons médicales.
- Si vous sortez de la réunion, vous pouvez demander un compte rendu.
Logistique
– Pensez à garder une source de sucre sur vous si vous avez une hypoglycémie
– Vous pouvez demander un endroit ou une salle où vous pouvez vous isoler pour faire vos injections d’insulines ou si vous avez besoin d’être au calme après une hypoglycémie ou une hyperglycémie
– Vous pouvez demander à avoir accès à un frigo si vous avez des kits de glucagon.
– Les options de restauration peuvent ne pas vous convenir. Si elles ne vous conviennent pas, n’hésitez pas à amener vos propres repas.
Intégration
– Des événements extraprofessionnels tels que des verres, des sorties sportives ou culturelles peuvent être organisées entre collègues. Parfois, le diabète de type 1 peut compliquer la participation à ce genre d’événements. Si vous souhaitez participer, mais avez besoin de vous adapter (ne prendre d’une bière, bien s’alimenter pendant l’effort sportif ou faire des pauses etc.) , allez-y. Vous pouvez expliquer à vos collègues que c’est pour des raisons médicales mais il n’y a aucune obligation.
Communication
– Les périodes d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie nécessitent d’agir rapidement. Certains de vos collègues ne le savent pas. Si vous avez besoin de vous isoler rapidement, expliquez-le simplement, en évitant tout mot qui puisse paraître agressif.
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Organisation
Une personne avec un diabète de type 1 peut exiger une flexibilité dans l’organisation du travail pour subvenir à ses besoins médicaux :
– Avoir la possibilité de prendre des pauses en urgence pour gérer des crises d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie
– Avoir une flexibilité lors des réunions :
- Permettre à la personne avec diabète de type 1 de prendre une pause si elle a besoin de gérer une urgence médicale.
- Pouvoir prévenir les participants de la réunion que la personne avec diabète de type 1 peut s’absenter quelques instants à tout moment de la réunion pour des raisons médicales
- Réserver une place près de la sortie à la personne avec diabète de type 1, si elle doit sortir en urgence.
- Si la personne avec diabète de type 1 doit prendre la parole pendant une réunion, une autre personne peut se préparer à la remplacer si une pause d’urgence est nécessaire
Logistique
– Proposer un endroit ou une salle où la personne avec diabète de type 1 peut s’isoler pour faire ses injections d’insuline ou être au calme après une hypoglycémie ou une hyperglycémie
– Mettre à disposition un frigo si vous avez pour certains traitements.
– Permettre à la personne d’amener ses propres repas, si elle le souhaite, même si la politique de la cantine l’interdit
Communication
– Ne soyez pas surpris s’il y a un stress accru lors d’une hypoglycémie ou hyperglycémie. Ce n’est pas le cas à chaque fois, mais cela arrive notamment pour des hypoglycémies importantes. Le stress accru peut entraîner une communication agressive ou déplacée. Si c’est le cas, n’hésitez pas à en parler avec votre collègue et à le/la rendre à l’aise. Parfois, ces situations peuvent exiger une action immédiate et laissent donc peu de temps pour expliquer.
Diabète de type 1 et RQTH
Qu’est-ce qu’est la reconnaissance en qualité de travailleur handicapé?
Le Diabète de Type 1 est reconnu comme un handicap par la Maison des Personnes Handicapées (MDPH). Ainsi, une personne avec diabète de type 1 est éligible à la Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH). La RQTH est la reconnaissance administrative du handicap.
Quels sont les avantages?
La RQTH n’est pas obligatoire. Cependant, elle est importante car elle permet:
– de bénéficier d’aménagements d’horaires pour les rendez-vous médicaux et thérapeutiques.
– de bénéficier d’avantage lors du recrutement au sein de certaines entreprises. Les entreprises sont soumises à un quota de 6% d’employés ayant une RQTH. Certaines politiques de recrutement sont avantageuses envers les personnes ayant la RQTH afin d’atteindre ces quotas.
– de bénéficier de la mise en place d’aménagements de poste tels que recommandés par la médecine du travail
– d’accéder à des services et des aides financières de l’AGEFIPH (L’organisme de l’état en charge des personnes handicapées dans une structure privée) ou du FIFPH (L’organisme de l’état en charge des personnes handicapées dans une structure publique)
– de bénéficier de règles particulières en cas de rupture de contrat de travail, comme le doublement de la durée du préavis de licenciement.
– d’accéder à des stages de réadaptation et de rééducation professionnelle en cas d’inaptitude à votre ancien métier.
Comment demander sa RQTH?
Pour demander sa RQTH, il faut remplir un dossier à envoyer à la MDPH départementale. Le dossier est détaillé ici. Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez contacter la branche de la Fédération des Diabétiques qui est la plus proche de chez vous ici.
Quand est-ce qu’il est possible de faire la demande de RQTH ?
La demande de RQTH est une grande étape. Elle reconnaît administrativement le handicap. Il n’est pas toujours facile de faire une demande de RQTH. Certaines personnes avec un Diabète de type 1vont se considérer en situation de handicap, d’autres non. L’avantage de la RQTH, c’est qu’elle protège et qu’elle incite les entreprises à adapter l’environnement de travail au besoin de la personne.
L’autre difficulté, c’est que le handicap peut être considéré comme quelque chose de personnel que certaines personnes ne veulent pas partager avec l’ensemble de l’entreprise. Il est important de noter que la RQTH est CONFIDENTIEL. Il est possible de la partager uniquement au médecin du travail, qui fera le nécessaire pour adapter le poste. Il n’y a aucune obligation d’en parler au responsable handicap de l’entreprise ou aux ressources humaines, même si cela peut aider pour avoir un suivi au quotidien.
Le Diabète de Type 1 est reconnu comme un handicap par la MDPH (Maison des Personnes Handicapées). Ainsi, une personne avec diabète de type 1 est éligible à la RQTH (Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé), ce qui comptabilise les personnes avec diabète de type 1s dans le quota de 6%. La personne peut également demander sa RQTH lorsqu’elle est employée dans votre entreprise. La demande prend au maximum 6 mois.
II. Diabète de type 1 et entretien
Avant l'entretien
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L’entretien est un exercice compliqué, car c’est un exercice où la manière dont on interagit avec le recruteur est importante. Cependant, vous êtes tout à fait capable de briller pendant cet exercice !
Déclarer ou non son diabète de type 1
La déclaration du diabète de type 1 (dans le CV, dans la lettre de motivation) est votre droit avant ou pendant l’entretien. Il n’y a aucune obligation. Déclarer son diabète de type 1 dans le CV ou la lettre de motivation permet aux recruteurs de mettre les aménagements nécessaires dès les entretiens. La déclaration avant l’entretien permet d’être franc sur le diabète de type 1 et de ne pas avoir à surcompenser.
Si vous ne parlez pas du diabète de type 1 dans votre CV ou votre lettre de motivation, vous pouvez en parler lorsque les ressources humaines vous contactent pour planifier l’entretien.
Vous trouverez ici notre guide sur la déclaration du handicap dans le monde de l’entreprise.
Si vous parlez de votre diabète, ou au moins de vos besoins médicaux, vous pourrez :
– Demander si un repas est prévu. Si c’est le cas, assurez-vous qu’il correspond à vos besoins. Sinon, prévenez que vous amènerez votre propre déjeuner
– Prévenir que vous pouvez vous absenter quelques minutes pour une urgence médicale. Dans l’idéal, il vous faudrait un endroit où vous isoler près de la salle d’entretien.
Préparer son entretien
Se renseigner
– Se renseigner sur l’entreprise (quelles sont ses activités ? Quelles sont les dernières actualités)
– Se renseigner sur le travail pour lequel vous avez un entretien. Si elle est disponible, vous pouvez lire la fiche de poste et vous renseigner sur les compétences demandées et sur les tâches à faire.
Demander les informations
– Demander aux recruteurs quelle est la tenue vestimentaire requise. Si la tenue demandée ne vous met pas à l’aise, vous pouvez demander à mettre une tenue qui vous rend à l’aise.
– Demander aux recruteurs avec qui vous allez passer les entretiens. Vous pouvez ensuite vous renseigner sur vos interlocuteurs en amont (en regardant sur LinkedIn notamment).
– Demander aux recruteurs quel est le format de l’entretien. (Entretien avec une personne, étude de cas, entretien en groupe, plan d’accès, etc.). Cela vous permettra de vous préparer au mieux. Vous pouvez préciser que les entretiens de groupe ne sont pas le format qui vous convient le mieux.
Préparer ce qu’on va dire sur soi
Le recruteur pourra vous demander de vous présenter et vous poser des questions sur vos motivations, vos forces et compétences et vos expériences passées.
Se présenter : Vous pouvez donner votre prénom, votre nom, dire quelles études vous avez faites et parler en 1 phrase (20 à 30 mots maximum) de l’une de vos passions
Les motivations : Lister au maximum 3 raisons de votre motivation. Il est important de développer vos motivations en 2 phrases courtes. Ces phrases peuvent répondre à la question « pourquoi cette motivation? »
Les forces et les compétences : Vous pouvez lister vos 3 points forts principaux pour ce poste. Cela peut être vos compétences (en code, en graphisme, en maths etc. ou des traits de votre personnalité (courageux, persévérants etc.). Vous pouvez illustrer ces forces avec un exemple à chaque fois
Les expériences passées : L’employeur va vous demander de présenter 1 ou 2 expériences que vous avez eues Cela peut être des expériences professionnelles, associatives, sportives ou étudiantes (projet à l’université). Pour chaque expérience, vous pouvez
- décrire ce que vous avez fait
- décrire le résultat de ce que vous avez fait
- décrire ce que votre travail vous a apporté et appris
Parler de son diabète pendant l’entretien (C’est votre choix, il n’y a aucune obligation)
Parler de son diabète est quelque chose de très personnel. Pouvoir en parler avec un recruteur peut :
- Créer un lien avec le recruteur. Vous partagez quelque chose de très personnel. Vous partagez une partie de votre vulnérabilité. C’est quelque chose qui touche les personnes et permet de créer un lien au-delà de l’entretien
- Permettre aux recruteurs de mieux vous comprendre et de comprendre le diabète de type 1.
À quel moment en parler :
Au début de l’entretien ou à la fin de l’entretien
Comment en parler :
- Factuellement : dire ce que ça implique pour vous en termes de compétences et de difficultés
- Positivement : le dire factuellement, en ajoutant une phrase sur ce que le diabète de type 1 vous apporte. Le diabète de type 1 permet de développer plein de compétences qui peuvent être très utiles dans le monde du travail.
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Dans le cadre d’un entretien, il est essentiel de se concentrer essentiellement sur les compétences et les forces d’une personne avec une différence telle que le diabète de type 1. Si la personne a été reçue en entretien, cela signifie qu’elle a un profil qui correspond à vos attentes. Malgré toutes les compétences qu’on peut lire sur leurs CV, nous avons tendance à privilégier les candidats qui n’ont pas de maladies chroniques.
Avant toute chose, il faut préciser au candidat que s’il a un handicap, il peut le partager en amont, et cela est important afin que l’entretien soit adapté et que le recruteur puisse se préparer et se renseigner.
Voici quelques pistes à préparer avant l’entretien pour juger le candidat de la manière la plus objective possible :
– Avant de prendre en compte le diabète de type 1 du candidat, a-t-il les compétences nécessaires pour le poste ?
– Peut-on adapter le poste à son diabète ? Voir la section aménagement.
– Est-ce que les contraintes liées au diabète de type 1 sont compensées par celles que le diabète de type 1 développe ? Lors de l’entretien, posez des questions positives sur le diabète de type 1 (les plus grandes victoires avec le diabète de type 1, ce que le diabète de type 1 peut apporter, par exemple). Cela aura un bénéfice pour vous, car il vous permettra d’appréhender le diabète de type 1 comme autre chose qu’une contrainte, et pour le candidat, qui sera mis en confiance et rassuré.
Certaines actions peuvent également être prises en amont de l’entretien :
– Prévoir du temps supplémentaire pour l’entretien au cas où le candidat ait une hypoglycémie ou hyperglycémie.
– Prévoir une salle où la personne peut s’isoler si elle a une hypoglycémie ou hyperglycémie.
– Prévenir la personne si le déjeuner est prévu. Il est possible que la personne préfère amener son propre repas pour suivre son régime alimentaire.
– Prévoir des temps de pause s’il y a plusieurs entretiens à la suite.
Pendant l’entretien
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Conseils généraux
– Soyez à l’entretien 10 minutes en avance.
– Mettez votre téléphone en silencieux.
Conseils pour l’entretien
– Si vous sentez que vous avez une hypoglycémie ou une hyperglycémie, informer le recruteur que vous avez besoin de vous isoler quelques minutes pour des raisons médicales.
–Prenez avec vous des sucres et de l’insuline si vous en avez besoin et de l’eau.
–Vous pouvez prévenir que vous pouvez vous avoir de prendre quelques minutes de pause pendant l’entretien pour gérer une hypoglycémie.
–Si vous avez plusieurs entretiens à la suite, vous pouvez demander des pauses entre chaque entretien.
–S’il y a un repas, n’hésitez pas à dire si cela ne convient pas à votre régime alimentaire lié à votre diabète.
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Conseils généraux
– S’intéresser à ce que son handicap lui a permis de faire. Les aventures vécues sont une mine d’or pour apprendre à connaître la personne et découvrir toutes ses compétences. Attention, certaines personnes seront moins ouvertes à ce sujet, dans ce cas, respectez leur retenue.
– Penser à être transparent avec l’interlocuteur. S’il parle de son diabète de type 1, il faut être honnête sur la position de l’entreprise en matière de recrutement. Si des doutes subsistent, il est possible de demander au candidat des exemples de situations similaires à celles qu’il rencontrera sur le poste.
– Si vous pensez que la personne est avec diabète de type 1 mais n’ose pas le dire, vous pouvez demander si la personne a une RQTH. Vous pouvez mettre la personne à l’aise et montrer que le handicap n’est pas un tabou. Par contre, il n’est pas autorisé à demander à une personne si elle a un handicap précis.
– Ne pas baser son impression sur le diabète, mais sur l’ensemble de l’échange avec la personne avec diabète de type 1.
Conseils spécifiques au diabète de type 1
– Permettre de prendre une pause si besoin.
– Mettre de l’eau à disposition.
– Mettre à disposition une salle si le candidat a besoin de s’isoler quelques minutes.
– Proposer des pauses entre chaque entretien s’il y en a plusieurs.
III. Le diabète de type 1 au travail
Intégration au travail
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Le diabète de type 1 peut surprendre les personnes non averties. Même si c’est difficile, il est important de parler de son diabète de type 1. Votre différence peut se ressentir, c’est pour cela qu’il est important d’expliquer pourquoi vous êtes différent. Le dire de vive voix est compliqué, car c’est partager quelque chose de (très) personnel avec un inconnu. Il est à noter que chaque personne est unique. Si vous avez des besoins qui ne sont pas dans la liste ci-dessous, n’hésitez pas à les communiquer.
Informer de son diabète de type 1
Vous pouvez informer votre entreprise de votre diabète de type 1 par différents canaux (écrit ou oral) et différentes personnes (ressources humaines, manager, collègue etc.).
– Vous pouvez informer par écrit (chat, mail) l’un de vos collègues, votre manager ou une personne des ressources humaines. Vous pouvez expliquer en 3 lignes ce que le diabète de type 1 implique pour vous et partager cette page.
– Si vous ne souhaitez pas le partager à toute votre équipe, vous pouvez tout d’abord en parler à l’un de vos collègues, à un manager ou à quelqu’un des ressources humaines.
– Lors d’une première rencontre, au début de l’échange, vous pouvez indiquer que vous êtes une personne avec diabète de type 1. Vous pouvez prendre 2 exemples courts avec une situation concrète (1 phrase pour chacun), qui expliquent ce que de vivre avec un diabète de type 1.
– Parlez de l’aspect positif de votre diabète de type 1. Cette particularité peut avoir un apport positif, lorsque l’entreprise encourage les personnes avec diabète de type 1 à faire les choses qui les différencient et dans lesquelles ils excellent. Cela peut être un réel atout en entreprise. Vous pouvez prendre un exemple concret où vous avez réussi quelque chose grâce à votre diabète de type 1.
– Vous pouvez également demander des aménagements qui vous rendent à l’aise concernant l’organisation du travail
La sensibilisation de l’équipe
Certaines personnes vont être amenées à travailler avec vous tous les jours. Leur donner des informations précises sur le diabète de type 1 et surtout, sur votre diabète de type 1, leur permettra de mieux comprendre votre différence et de faciliter la collaboration au quotidien. Pour sensibiliser votre équipe, vous pouvez :
– Partager cette page.
– Proposer une présentation à votre équipe. Elle peut être faite par quelqu’un de l’extérieur, par quelqu’un de l’entreprise ou par vous-même si vous le souhaitez.
S’affirmer au travail :
Le monde du travail est exigeant. Le diabète de type 1 implique de s’épanouir dans ce monde avec une différence. Il ne faut pas hésiter à dire ce qui vous gêne ou à demander ce que vous voulez, car si vous ne le faites pas, personne ne le fera pour vous. Il est vrai que c’est souvent assez compliqué, mais il ne faut pas hésiter car c’est votre droit.
– Certaines tâches peuvent ne pas être attribuées à une personne avec diabète de type 1 car ses collègues peuvent estimer que celles-ci seront plus compliquées. Si vous souhaitez réaliser certaines tâches en particulier, demandez-le clairement à votre supérieur.
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Le diabète de type 1 peut surprendre les personnes non averties. Il peut également avoir un impact sur la vie sociale qu’il ne faut pas oublier. Si la personne avec diabète de type 1 interagit de manière différente, ça peut être dû à son diabète de type 1. Il pourra être important d’en tenir compte au sein du travail d’équipe. Il est à noter que chaque personne est unique. Le plus important est de comprendre les besoins de votre employé avec diabète de type 1 pour l’accompagner au mieux.
La sensibilisation de l’équipe
– Permettre à la personne avec diabète de type 1 de parler de son diabète de type 1 et de ce que cela implique pour elle, si elle le souhaite. Tout le monde n’est pas à l’aise dans cette situation.
– Distribuer la première partie informative de ce guide à l’ensemble des membres de l’équipe.
Organisation du travail
Une personne avec un diabète de type 1 peut requérir une flexibilité dans l’organisation du travail pour subvenir à ses besoins médicaux :
– Avoir un emploi du temps flexible (déplacer des réunions, une absence de quelques qui peut être rattrapé dans la semaine) pour les rendez-vous médicaux.
– Avoir la possibilité de prendre des pauses en urgence pour gérer des crises d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie
– Avoir une flexibilité lors des réunions :
- Permettre à la personne avec diabète de type 1 de prendre une pause si elle a besoin de gérer une urgence médicale.
- Pouvoir prévenir les participants de la réunion que la personne avec diabète de type 1 peut s’absenter quelques instants à tout moment de la réunion pour des raisons médicales
- Réserver une place près de la sortie à la personne avec diabète de type 1, si elle doit sortir en urgence.
- Si la personne avec diabète de type 1 doit prendre la parole pendant une réunion, une autre personne peut se préparer à la remplacer si une pause d’urgence est nécessaire
Communication
– Ne soyez pas surpris s’il y a un stress accru lors d’une hypoglycémie ou hyperglycémie. Le stress accru peut entraîner une communication agressive ou déplacée. Si c’est le cas, n’hésitez pas à en parler avec votre collègue et à le/la rendre à l’aise. Parfois, ces situations peuvent exiger une action immédiate et laissent donc peu de temps pour expliquer.
– Le diabète de type 1 nécessite une certaine flexibilité du travail. Dans le cadre légal, si les aménagements sont mis en place par le médecin du travail, il n’est pas obligatoire d’expliquer la cause. Il est normal que la situation ne vous soit pas expliquée dans les détails. Si la situation n’est pas claire pour vous, n’hésitez pas à en discuter avec la personne concernée de manière bienveillante.
Développer la personne avec un diabète de type 1 :
– Si vous n’osez pas donner certaines tâches à la personne avec un diabète de type 1, n’hésitez pas à en discuter avec elle. Il est important de ne pas limiter la personne car elle une particularité.
Évoluer au travail
Trouver un emploi et s’intégrer dans le monde professionnel sont les premières étapes d’une grande aventure. Il y a plusieurs étapes clés qui suivent :
- Valider la période d’essai
- Être évalué sur le travail effectué
- Être promu
Travailler avec une personne avec diabète de type 1, c’est travailler avec une personne qui a des besoins spécifiques. Ces besoins spécifiques ne modifient en rien les compétences et les capacités de travail de la personne, ils nécessitent uniquement eu peu plus de flexibilité. De nombreux conseils et aménagements ont été proposés dans la première partie. L’enjeu est que les personnes avec diabète de type 1 puissent être évaluées lors des étapes clés de manière équitable. Ainsi, il est envisageable d’atteindre moins sur certains aspects (notamment les aspects interpersonnels) mais plus sur d’autres aspects (notamment les aspects techniques).
Mettre en avant les compétences
Le diabète, de par les défis quotidiens qu’il impose, permet de développer des compétences différenciantes dans le monde du travail.
- Organisation : La gestion des injections d’insuline, des hypoglycémies et hyperglycémies et des rendez-vous médicaux nécessite une organisation méticuleuse. Ces capacités organisationnelles peuvent être très pratiques, notamment pour des projets nécessitant d’être planifié et structuré en avance.
- Prévoir les risques : La vie avec un diabète de type 1 nécessite de limiter au maximum les imprévus en les prévoyant. Pouvoir anticiper des risques, des imprévus ou des problèmes est une qualité clé dans une majorité d’emploi où les risques peuvent avoir un impact en temps et financier.
- Analyse/attention au détail : Une personne avec un diabète de type doit faire attention à de nombreux détails pour préserver sa santé (composition nutritive, sensation etc.). Cette attention au détail peut s’avérer très précieuse dans des métiers techniques nécessitant une précision minutieuse
- Persévérance : La gestion des défis quotidiens peut rendre d’autres difficultés beaucoup plus simples à gérer. Ils permettent également de créer une réelle résilience.
Il est capital de garder en tête que personne ne peut être défini par le diabète, qui n’est qu’une caractéristique parmi tout un tas de facteurs qui influencent la personnalité de chacun : la culture, l’éducation, les expériences… c’est une personne avec un vécu personnel, qui lui permet de développer des compétences qui lui sont propres et qui sortent de l’ordinaire.
Il faut garder en tête que l’adaptabilité de chacun est évolutive : ce n’est pas parce qu’aujourd’hui un individu est handicapé dans une certaine situation, qu’il le sera toute sa carrière.
La condition pour faire éclore ces compétences est l’acceptation de la différence, qu’elle soit sienne ou celle d’un collègue. L’élément crucial est de ne pas limiter les responsabilités de la personne avec diabète de type 1. Au contraire, il faut lui donner l’opportunité d’aller au-delà si elle le souhaite, sans la forcer.
Le diabète de type 1 au travail au-delà des préjugés
Une personne avec diabète de type 1 peut atteindre ses rêves, même les plus “irréalistes”. Certes, le chemin pourra être plus sinueux, mais les difficultés rencontrées, qu’elles soient ou non liées au diabète de Type 1, font également partie de la richesse du parcours de la personne, de son projet et des personnes qui la côtoient.
Certaines personnes avec diabète de type 1 sont de brillants scientifiques, d’autres sont dirigeants d’entreprise ou de grandes responsabilités (juge, haut poste de direction. Par exemple, Theresa May ex-première ministre britannique qui a géré le Brexit vit avec un Diabète de Type 1), d’autres sont des artistes ou des sportifs (Alizéé Agier a été championne de France et Vice-championne d’Europe de Karaté). Certaines personnes avec diabète de type 1 se sentent limitées par leur différence, de par la manière dont ils l’appréhendent et dont notre société la représente.
En allant au-delà des préjugés, nous permettons aux personnes souvent stigmatisées d’avoir le droit de rêver et de réaliser leurs ambitions. L’enjeu est aujourd’hui de mettre à la disposition de notre société des compétences que nous avons trop longtemps ignorées. Nous nous concentrons sur ce qui n’est pas possible de faire, alors que nous pouvons nous intéresser aux actions qui peuvent être réalisées d’une manière différente, et à la valeur ajoutée de ces “manières différentes”.
Sonia Sotomayor, 3ème femme et première hispanique à être nommée à la cour suprême de justice (uniquement 9 juges font partie de la cour suprême). Sonia Sotomayor, partage dans plusieurs interviews, et dans son livre, ce que son diabète de type 1, diagnostiqué à 7 ans, lui a apporté. » Quand j’ai eu 50 ans, j’ai pu dépasser mon démon (avoir peur de perdre la vie à cause du diabète de Type 1). Je ne peux pas nier ce que mon diabète de Type 1 m’a apporté. Il m’a poussé, comme rien d’autre n’aurait pu le faire, à accomplir autant que je pouvais le plus rapidement possible ».